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ST, Soitec, X-Fab, Sofradir et Ulis, UMS, Murata, CEA : ce qu’ils attendent du plan Nano 2022

ST, Soitec, X-Fab, Sofradir et Ulis, UMS, Murata, CEA : ce qu’ils attendent du plan Nano 2022

Vendredi, Bruno Lemaire s’est rendu à Crolles pour signer le contrat du comité stratégique de filière des industries électroniques et annoncer le lancement du programme de développement et de déploiement industriel Nano 2022. L’occasion pour chaque grand participant de présenter les retombées qu’il attend de ce plan qui va mobiliser plus d’un milliard d’euros d’aides publiques, dont 886,5 M€ pour l’Etat.

La mobilisation des collectivités territoriales autour du projet, ainsi que les contributions de la Commission européenne à travers le mécanisme Ecsel de soutien aux projets collaboratifs, devraient y apporter en effet plus de 200 M€ de financements publics supplémentaires.

Le plan Nano 2022, qui s’inscrit dans une démarche structurante portée au niveau européen à travers le PIIEC (projet important d’intérêt européen commun) Microélectronique validé par la Commission le 18 décembre 2018, est un programme de travaux et d’investissements de R&D et de pré-industrialisation visant à maîtriser la production de nouvelles générations de composants électroniques répondant aux besoins des secteurs de l’automobile, des communications 5G, de l’intelligence artificielle embarquée, des objets connectés, de l’aérospatial et de la sécurité. Il devrait générer un volume de travaux et d’investissements de 5 milliards d’euros au total sur la période 2018-2022, et permettre la création ou le maintien de 4000 emplois directs et 8000 emplois indirects et induits.

STMicroelectronics  

Nano 2022 apportera son soutien aux sites français de R&D et de production de ST situés à Crolles, Grenoble, Rennes, Rousset et Tours. Ce programme soutiendra les avancées dans diverses technologies clés : nouvelles générations de microcontrôleurs, processeurs et de circuits intégrés numériques ; technologies de conversion d’énergie – dont certaines basées sur des matériaux large bande (WBG) – afin d’optimiser les performances des systèmes électriques ; et nouveaux capteurs d’images et 3D spécifiques. Toutes ces technologies visent des applications destinées aux quatre marchés finaux servis par ST : les marchés automobile et industriel, l’électronique personnelle dont les smartphones, et les infrastructures de communications de nouvelle génération.

« Le PIIEC (projet important d’intérêt européen commun) pour la microélectronique a été pour ST l’occasion de travailler à la constitution d’un dossier commun présenté par la France et l’Italie auprès de la Commission Européenne. Le volet français constitué par Nano 2022 va soutenir les phases de R&D et de premier déploiement industriel de plusieurs de nos programmes. Deux des trois initiatives stratégiques annoncées en janvier 2019 sont concernées », souligne Jean-Marc Chéry, président du directoire et directeur général de STMicroelectronics.

L’une d’entre elles est la prochaine génération de capteurs d’image et de capteurs 3D qui comprend, entre autres, l’extension modulaire de la capacité de production sur tranches 300mm dans l’infrastructure actuelle du site de Crolles. Pour cette famille de produits, l’objectif est de renforcer le leadership de ST sur le marché de l’électronique grand public, et d’apporter des solutions à l’industrie automobile et aux fabricants de systèmes industriels.

Nano 2022 va également soutenir les développements technologiques et la pré-industrialisation de nouveaux produits sur la base de matériaux innovants comme le nitrure de gallium et le carbure de silicium, ainsi que les technologies avancées pour les microcontrôleurs et les circuits numériques.

Les efforts de ST sur ses sites français dans le cadre des projets soutenus par Nano 2022 mobiliseront de nombreux salariés – ingénieurs, techniciens et opérateurs. ST évalue l’ensemble à 5600 temps plein (ETP) sur les 5 années de Nano 2022, soit l’équivalent de plus de 1100 personnes hautement qualifiées travaillant sur les différents projets de R&D et de pré-industrialisation.

Soitec

Pour Soitec, Nano 2022 représente la mobilisation de 400 emplois en France sur des travaux de R&D et de première industrialisation nécessaires au développement des nouvelles technologies ; la construction de nouvelles lignes de fabrication à Bernin avec des investissements de plusieurs centaines de millions sur 5 ans ; l’aménagement de ces salles blanches avec des nouvelles infrastructures dédiées à la 5G ; ainsi que des équipements supplémentaires pour le laboratoire commun avec le CEA-Leti.

« Ces investissements à Bernin (Isère) vont s’accompagner de près de 700 embauches nettes, sur la durée du plan, à parts égales entre ingénieurs, techniciens et opérateurs », assure Christophe Malleville, vice-président exécutif, responsable de la BU Digital Electronics de Soitec.

X-FAB France

« Pour X-FAB France, le programme Nano2022 représente 35M€ d’investissements en équipements industriels, faisant appel à des matériaux nouveaux et à une approche de type Industrie 4.0. Ce projet va mobiliser une centaine d’ingénieurs/docteurs/apprentis et générer de l’emploi direct et indirect en Ile de France », commente Rudi de Winter, président de X-FAB France.

Sofradir et Ulis

« Grâce à l’aide apportée par Nano 2022, Sofradir et ULIS pourront lancer trois projets majeurs qui apporteront des solutions utiles aux grands défis sociétaux. Ces investissements seront également bénéfiques à l’Europe d’un point de vue économique puisqu’ils permettent de créer 300 emplois directs à l’horizon 2030, auxquels vont s’ajouter environ 500 emplois indirects », souligne Jean-François Delepeau, président de Sofradir et d’Ulis.

UMS

Le projet Smart3, partie prenante du plan Nano 2022, permettra à UMS et ses partenaires français de développer des solutions RF innovantes à base de nouvelles technologies d’intégration dans les domaines de la nanoélectronique notamment à travers : l’intégration de fonctions complexes combinant d’une part des technologies nitrure de gallium et silicium et d’autre part des fonctions RF et digitales ; l’établissement d’un véritable écosystème associant des partenaires académiques et industriels ; l’industrialisation de nouvelles générations de produits de haute technologie ainsi que la création d’une ligne pilote industrielle permettant de s’affranchir de la dépendance asiatique et américaine dans ce domaine.

Le projet Smart3 représente un engagement financier proche de 25M€ pour l’ensemble de ses partenaires, permettant à terme le maintien et/ou la création de 125 à 150 emplois hautement qualifiés.

« Au-delà de renforcer notre compétitivité et ainsi de nous positionner sur les grands marchés de demain (5G, véhicules autonomes, radars multifonction, constellation de satellite…),  ce projet sera également une excellente opportunité pour attirer de nouveaux talents et développer des compétences clés au sein de notre écosystème (chercheurs, ingénieurs, techniciens et opérateurs). Afin de compléter cette vision, ce projet sera également un accélérateur pour l’ensemble de la chaine industrielle en France et ainsi favoriser l’essor de PME et ETI leur permettant d’atteindre une taille critique dans le secteur des hautes technologies », souligne Jean-René Bois, président d’UMS-SAS France.

Murata Integrated Passive Solutions

« Grâce à l’aide apportée par le programme Nano 2022, l’entité française de Murata va pouvoir amplifier encore son investissement en R&D avec ses partenaires technologiques et industriels. Ce programme et ces partenariats nous permettront de rester le leader mondial dans notre domaine, c’est-à-dire les composants passifs miniatures de haute performance », explique Franck Murray, président de Murata Integrated Passive Solutions.

Murata développera aussi son activité industrielle en France sur son site de Caen, en Normandie, avec un plan d’investissement industriel et une croissance de ses effectifs à la fois en R&D mais surtout en production.

« Nous prévoyons durant l’exécution de ce projet et bien sûr en fonction de l’adoption de nos nouvelles technologies et des réponses du marché, un investissement pouvant aller jusqu’à 40 M€ et une croissance de nos effectifs pouvant atteindre 80 nouveaux emplois industriels qualifiés », ajoute Franck Murray.

CEA-Leti

« Le CEA-Leti, principal acteur de la recherche en microélectronique et référence de niveau mondial dans le domaine, constitue l’un des piliers de l’écosystème français qu’il a alimenté par sa politique d’essaimage ambitieuse. Il continuera grâce à Nano 2022 d’investir à hauteur de 120 M€ pour délivrer une R&D au niveau requis par les industriels, et mobilisera chaque année plusieurs centaines de personnes dans ses équipes pour répondre à leurs besoins de R&D », promet François Jacq, administrateur général du CEA.

Le CEA-Leti est par ailleurs engagé dans une dynamique de coopération et de mutualisation tant avec le monde académique français, avec notamment le CNRS et l’Université Grenoble-Alpes, que vers les deux autres organismes de recherche technologique de référence en Europe que sont l’IMEC en Belgique et le Fraunhofer en Allemagne. Enfin, en amont sur les technologies, le Leti travaille avec ses partenaires académiques à explorer les domaines de l’intelligence artificielle et du calcul quantique.

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