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Rétrospective 2018 : tout indique que l’industrie électronique française devrait sortir renforcée pour affronter 2019

Rétrospective 2018 : tout indique que l’industrie électronique française devrait sortir renforcée pour affronter 2019

Pour ce numéro de rentrée, nous vous proposons une rétrospective mois par mois des principaux événements survenus au cours de l’année 2018, afin de prendre le recul nécessaire pour préparer au mieux l’année 2019 qui démarre.

L’année passée a été éprouvante pour les acheteurs confrontés notamment à des pénuries sévères de composants. Ainsi, l’observatoire de la pénurie vécue par les entreprises de sous-traitance électronique adhérentes du SNESE montrait encore en décembre la persistance de délais de livraison toujours anormalement longs et la poursuite de l’augmentation des prix. Si dans les passifs, les distributeurs reconnaissent qu’il n’y aura pas de sortie de crise à court terme, dans les semiconducteurs, certains distributeurs semblent malgré tout entrevoir enfin la lumière au bout du tunnel après plusieurs mois de lutte contre le manque de disponibilité des composants.

Souhaitons que 2019 nous fasse sortir rapidement de cette ornière qui pénalise la filière. Car au-delà de la conjoncture, la profession a tous les atouts pour devenir plus forte en 2019 qu’au sortir de 2018.

Désormais rassemblée dans un comité stratégique de filière, l’industrie électronique française pourra parler d’une seule voix pour faire valoir ses atouts et ses attentes. Plusieurs fois reportée pour des contraintes liées à l’actualité, la signature du contrat de filière par le ministre de l’économie et des finances interviendra désormais début 2019. La profession pourra alors déployer ses six axes stratégiques, que sont : la maîtrise des technologies clés ; l’industrie électronique du futur ; la transformation numérique des entreprises ; les compétences et emplois ; l’action à l’échelle européenne ; l’intelligence artificielle.

2018 aura été aussi marquée par la confirmation du redressement de STMicroelectronics : notre champion franco-italien, dont Jean-Marc Chéry a pris la tête pour succéder à Carlo Bozotti, est redevenu le premier fabricant européen de semiconducteurs et a réintégré le Top10 mondial si on exclut du classement le fondeur TSMC. Par ailleurs, l’Europe a autorisé en fin d’année la France, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni à subventionner la R&D en microélectronique à hauteur de 1,75 milliard d’euros. De bon augure pour la compétitivité de l’industrie européenne, notamment grâce à la mise sur pied du plan Nano 2022.

A l’international, 2018 aura été marquée par la montée en puissance de la Chine, dont les velléités de rachat ont visé nos champions occidentaux (Linxens en connectique et Nexperia, l’ancienne division semiconducteurs standards de NXP). La réaction des Etats-Unis vis-à-vis des prétentions hégémoniques de l’Empire du Milieu aura été à l’image du président des USA. Trump a mis les pieds dans le plat en menaçant d’instaurer des droits de douane exorbitants sur les importations de bon nombre de produits chinois, prenant ainsi le risque d’un désordre industriel mondial en électronique, au grand dam des organisations professionnelles américaines. Le président américain a toutefois mis de l’eau dans son vin à l’occasion du G20 en décembre, annonçant trois mois de répit pour négocier avant de mettre ses menaces à exécution. Verdict au printemps, mais déjà les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis rejaillissent sur la croissance, en témoigne l’avertissement sur ses résultats trimestriels lancé par Apple cette semaine.

2018 aura été également l’année des renoncements : tout d’abord Broadcom a renoncé officiellement au rachat de Qualcomm en mars 2018, avant que Qualcomm ne renonce à son tour à racheter NXP au cours de l’été. Finalement, les plus gros rachats en semiconducteurs en 2018 auront été en mars de l’Américain Microsemi par son compatriote Microchip pour 8,35 milliards de dollars et celui en septembre de l’Américain IDT par le Japonais Renesas pour 6,7 milliards de dollars. Sans compter la cession le 1er juin par Toshiba de sa filiale Toshiba Memory au consortium Pangea créé à cet effet et emmené par le fonds d’investissement Bain Capital, dans une transaction de 18,26 milliards de dollars. Dans la foulée, Toshiba a réinvesti 350,5 milliards de yens dans Pangea, ce qui lui confère environ 40,2% des droits de vote de la structure de contrôle de Toshiba Memory.

En ce début d’année, va également débuter la grande parade des start-up de la French Tech au CES de Las Vegas, reflétant ainsi le rayonnement de la France en matière d’innovation.

On voit donc que l’industrie électronique française a pratiquement toutes les cartes en main pour devenir plus forte en 2019 qu’au sortir de 2018. L’année 2019 s’annonce ainsi passionnante. Dès lundi, nous reprendrons notre cours habituel et vous proposerons nos développements concernant les principales informations des 15 derniers jours.

Bonne rentrée et bonne année à tous !

Frédéric Fassot

Retrouvez ci-dessous mois après mois et de façon plus détaillée, les principaux articles de cette rétrospective 2018.

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