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Frénésie de concentrations en semiconducteurs : à qui le tour ?

2015 aura été sans conteste l’année des fusions-acquisitions dans l’industrie des semiconducteurs, à l’heure où Avago et NXP obtiennent leurs dernières autorisations pour reprendre respectivement Broadcom et Freescale et où la China, via Tsinghua Group, est à l’affût de toutes les proies pour accroître son autosuffisance en circuits intégrés. Dans ce climat propice, les supputations vont bon train pour désigner les prochaines cibles. A divers titres, le fondeur GlobalFoundries, le fabricant japonais Renesas et le fabricant de mémoires coréen SK Hynix alimentent ces derniers jours les rumeurs.

WSTS2photoAinsi le fonds d’investissement d’Abou Dhabi qui contrôle le fondeur Globalfoundries chercherait à céder une partie de sa partition dans le deuxième ou troisième fondeur mondial (au coude-à-coude avec UMC), qui a repris, rappelons-le, les activités d’IBM Microelectronics . Bloomberg, qui rapporte cette indiscrétion, indique que la transaction valoriserait Globalfoundries entre 15 et 20 milliards de dollars. Un rumeur déjà évoquée en septembre par le quotidien taïwanais DigiTimes qui désignait alors le fonds d’investissement gouvernemental chinois NICIIF (National Integrated Circuit Industry Investment) comme investisseur éventuel pour permettre à la Chine de disposer plus rapidement d’une filière technologique FinFET 14 nm.

Autre cible potentielle : le Japonais Renesas, qui selon IC Insights devrait enregistrer cette année la plus forte baisse d’activité des 20 premiers fabricants de semiconducteurs : -22%, à 5,7 milliards de dollars (-11% en yens). Selon le Nikkei Asian Review, le fonds semi-public INCJ (Innovation Network Corporation of Japan), qui contrôle près des deux-tiers du groupe, souhaiterait se désengager au moins partiellement. Une solution japonaise serait préférée (Toyota, Panasonic, Mitsubishi, Hitachi, Canon ou Denso), mais l’article du Nikkei évoque également un repreneur étranger, en l’occurrence Infineon Technologies, son principal concurrent dans les semiconducteurs pour l’automobile. D’autres articles évoquent l’incontournable Tsinghua Unigroup, mais on voit le mal le Japon accepter une telle mainmise chinoise sur une figure historique de son industrie du semiconducteur.

Tsinghua aurait enfin approché le Coréen SK Hynix, croit savoir Reuters. Le groupe chinois, à la recherche d’un partenaire dans les mémoires, aura proposé au fabricant coréen de mémoires un partenariat que SK Hynix aurait refusé. Une prise de participation de 20% au capital du Coréen pour environ 5,3 milliards de dollars, à la condition que SK Hynix construise une usine de flash NAND en Chine, est même avancée par des médias locaux.

Pour l’instant, rien n’indique que ces dossiers aboutiront un jour, mais le contexte est propice aux rumeurs, et aux prises de contact de ce type. D’autres ne manqueront pas de se manifester au cours des prochains mois.

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