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Edouard Philippe a rencontré la filière électronique au WEF à Angers

Edouard Philippe a rencontré la filière électronique au WEF à Angers

Vendredi, Edouard Philippe s’est rendu à la 22e édition du World Electronic Forum qui s’est tenu pour la première fois en France dans la ville d’Angers. L’occasion pour le Premier ministre de détailler la stratégie du gouvernement pour encourager et attirer l’investissement et l’innovation en France. Et pour la profession de montrer un front uni au travers d’un livre blanc qui met en évidence la nécessité de continuer à collaborer entre acteurs de la filière et donne une feuille de route 2020 à notre industrie.

Pour le Premier ministre, la France dispose désormais deux choses essentielles pour que ses atouts s’expriment pleinement : une stratégie économique cohérente et un écosystème favorable à l’innovation.

Il convient tout d’abord de structurer et de donner de la visibilité aux acteurs et aux savoir-faire français. Pour compléter la French Tech, le gouvernement a ainsi lancé le 2 octobre dernier la French Fab qui partage les mêmes objectifs : « structurer des filières industrielles, créer des synergies entre des petites entreprises très innovantes et des grands groupes, entre des technologies de pointe et des métiers traditionnels, associer les partenaires publics, labelliser, parler d’une seule voix à l’extérieur de nos frontières ». « Mais donner de la visibilité, c’est aussi rappeler que la France dispose désormais avec la Station F du plus grand incubateur au monde. C’est rappeler qu’il existe un nouvel outil, le French Tech visa, qui permet aux entrepreneurs étrangers de s’installer très facilement et très rapidement en France pour développer leur projet », a déclaré le Premier ministre.

Edouard Philippe a ensuite égrené les quelques priorités industrielles sur lesquelles bâtir des stratégies cohérentes : les objets connectés, le Big Data,  l’intelligence artificielle, mais aussi les nanotechnologies et la nanoélectronique.

L’écosystème d’innovation que souhaite bâtir le gouvernement vise aussi à encourager l’investissement public et privé. « Dans les prochains mois, nous allons constituer un fonds doté de 10 milliards d’euros, grâce à une gestion dynamique des participations de l’Etat. Les revenus de ce fonds financeront l’innovation. Le 25 septembre dernier, j’ai présenté les orientations du grand plan d’investissement qui mobilisera près de 57 milliards d’euros, dont 13 milliards seront directement consacrés à la compétitivité et à l’innovation », a assuré Edouard Philippe. Pour relancer l’investissement privé, le chef du gouvernement a rappelé les principales mesures qu’il compte mettre en œuvre : suppression de l’ISF, baisse progressive de l’impôt sur les sociétés pour atteindre 25% d’ici la fin du quinquennat, création d’une « flat tax » sur les revenus de l’épargne financière. « Je ne suis pas contre l’impôt, bien au contraire. Je suis contre l’impôt qui détruit des emplois, qui décourage, qui freine l’investissement, donc l’activité », a commenté Edouard Philippe devant un auditoire conquis.

Un tour de France des start-up pour recueillir leurs doléances

D’autres mesures favorisant la croissance des entreprises viendront dès le début de l’année prochaine renforcer ce dispositif, tout en en garantissant la stabilité.  Une revue sectorielle des start-up sera également conduite par Mounir Mahjoubi,  Secrétaire d’Etat au Numérique. « Quel est son but ? Conduire, pour la première fois en France, une démarche systématique, secteur par secteur, pour permettre à toutes les start-up qui le souhaitent de souligner les irritants qu’elles perçoivent encore dans leurs activités », a indiqué le Premier ministre. Ainsi, le  Secrétaire d’Etat au Numérique va lancer un « start-up tour », un tour de France des start-up qui le conduira, chaque semaine d’ici au mois de février 2018, à la rencontre de jeunes pousses de notre territoire, pour percevoir directement les demandes des entrepreneurs.

Enfin, outre la modernisation du marché du travail, le Premier ministre a rappelé sa volonté de donner accès à toute la population au haut-débit dès 2020 et au très haut débit dès 2022, de dématérialiser 100% des démarches administratives d’ici la fin du quinquennat et d’aider 100 % des entreprises du territoire à faire leur « mue » numérique. Une mission a été confiée récemment dans ce sens à Philippe Arraou pour organiser les acteurs de cet accompagnement.

 

Un livre blanc pour une feuille de route jusqu’en 2020

De son côté, la profession a synthétisé dans un livre blanc l’ensemble des travaux de l’appel à manifestation d’intérêt lancé en juin dernier par WE Network cluster des industriels de l’électronique du grand ouest (170 adhérents), afin de structurer la transformation de l’industrie électronique pour qu’elle réponde aux enjeux des « smart usages ». Ces travaux ont permis d’interroger environ 150 experts du secteur. Le rapport, réalisé en collaboration avec les trois syndicats professionnels de l’électronique (ACSIEL, SNESE et SPDEI) et la fédération professionnelle (FIEEC), met en évidence la nécessité de continuer à collaborer entre acteurs de la filière et donne une feuille de route 2020 à notre industrie.

Lors de sa présentation dans le cadre de WEF, Vincent Bedouin, président de WE Network et président du directoire du groupe Lacroix, a mis en lumière que l’électronique est en réalité le socle industriel de la transformation numérique. « Le monde se digitalise grâce aux capteurs et objets communicants, donc aux composants qu’ils embarquent. On parle ici d’une vague qui devrait être plus haute que celle des télécoms dans les années 90. Car l’IoT est en train de se diffuser dans tous les secteurs : industrie manufacturière, ville, santé, agriculture, transports,… pour développer des nouveaux usages et solutions face aux contraintes environnementales, économiques et sociales », a-t-il déclaré. Pour le dirigeant, lindustrie électronique française a de nombreux atouts en main pour surfer sur la vague de l’IoT. A condition de se transformer et de privilégier l’intérêt de la filière française et européenne sur les petits enjeux régionaux ou concurrentiels.

Si l’Europe rate sa transition vers l’industrie électronique du futur, c’est tout notre savoir-faire qui risque de s’envoler, alerte le dirigeant. « Un exode qui mettrait aussi en péril toute notre industrie, car l’intégration de fonctions électroniques intelligentes dans les produits touche aujourd’hui tous les secteurs, du fabricant de fenêtres au constructeur de tracteurs, et permet aux industriels de se repositionner via des modèles économiques nouveaux, basés sur la donnée. Que les acteurs européens loupent ce virage, et le risque est grand de les voir relégués à un rôle de fournisseurs de produits de commodité… ou de les voir disparaitre », assène-t-il.

Pour Vincent Bedoin, l’absence d’acteurs de taille critique en Europe vis-à-vis des concurrents américains ou asiatiques, doit nous pousser à favoriser le travail en collaboration et la mutualisation des investissements. La collaboration devient ainsi la condition du développement pour la filière française.

« Un récent travail au sein du WE Network nous a permis de recenser environ 150 projets innovants rien que dans l’électronique du grand ouest. Et, à chaque fois, on retrouvait à la naissance de ces projets la collaboration entre un industriel des usages, un ou plusieurs labos de recherche ou universités et la filière industrielle de l’électronique. Or, sur les futurs enjeux du secteur, je suis persuadé que la richesse des écosystèmes sera un facteur clef du succès ». Et l’Hexagone, avec ses pôles de compétitivité et ses nombreuses start-up, est bien armé en la matière.

Lire la présentation de Vincent Bedoin

 

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