Airbus planche sur le segment sol de télécoms militaires par satellites Syracuse IV

La Direction Générale de l’Armement (DGA) vient de confier à Airbus Defence and Space une étude concernant les travaux préparatoires et de définition du futur segment sol de télécommunications militaires par satellite Syracuse IV. Les résultats de cette étude vont contribuer à la préparation de la phase de réalisation du segment sol Syracuse IV qui doit débuter à l’horizon 2018.

Ces travaux de définition, qui vont durer une année, ont pour but d’étudier les architectures envisageables du réseau terrestre de Syracuse IV ainsi que les nouvelles capacités à donner au futur système. Ils doivent notamment répondre à la généralisation de la technologie IP (Internet Protocol) et à l’augmentation exponentielle des besoins en débits des armées dans un monde de plus en plus interconnecté, tout en maintenant un très haut niveau de disponibilité et de sécurité.

L’étude portera donc sur le dimensionnement du réseau, la gestion des flux et leur priorisation grâce aux technologies de gestion de réseau les plus avancées. Forte de son expérience unique dans les réseaux satellites à très haut débit (bande Ka), Airbus Defence and Space étudiera aussi l’optimisation des capacités des futurs satellites Syracuse IV notamment par l’utilisation des dernières générations de modems. Cette étude doit aussi permettre de définir les protections et les mécanismes de résilience à mettre en place pour lutter efficacement contre les cyber-menaces.

En termes de terminaux embarqués, la mobilité tant terrestre qu’aéronautique est aussi un des enjeux majeurs du segment sol Syracuse IV. Dans ce contexte, les travaux pourront bénéficier du savoir-faire d’Airbus Defence and Space en matière d’avions de transport, de renseignement et de surveillance afin de proposer des solutions haut-débit sécurisées à la fois innovantes et matures. La nécessité de concilier mobilité des futurs véhicules de l’armée de Terre et communication haut-débit par satellite fait également partie des défis à relever.

Enfin, les travaux devront prendre en compte l’optimisation du maintien en conditions opérationnelles et le soutien logistique intégré du système Syracuse IV, tout en garantissant un très haut niveau de disponibilité.

En France, Airbus Defence and Space est déjà fournisseur du réseau Comcept, le premier système de communication par satellite tout IP, à très haut débit en bande Ka et ses 400 stations sol utilisateurs, et participe également à la réalisation des satellites militaires Syracuse IV. Le groupe fournit également les services de télécommunication par satellites aux forces armées françaises, dans le cadre de la convention Astel-S.

« Airbus renforce ainsi son rôle de partenaire de premier rang dans le domaine des télécommunications militaires par satellite en France. Nos équipes françaises vont mettre en commun leurs meilleurs savoir-faire dans les domaines des réseaux, des satellites de télécommunication, des transmissions militaires et de la cybersécurité » explique Eric Soulères, Directeur France de la business line Communications, Intelligence & Security d’Airbus Defence and Space.

Outre le segment sol utilisateur qui fait l’objet de cette étude, le programme de communication par satellites Syracuse IV comprend la réalisation de deux satellites qui remplaceront, à horizons 2021-2023, les satellites Syracuse 3A et Syracuse 3B actuellement en orbite. Il comprend également la réalisation du segment sol de contrôle et configuration de ces nouveaux satellites, la réalisation de nouvelles stations d’ancrage en bande Ka et le soutien de ces moyens pour une durée de 17 ans à compter de la mise en service du premier satellite.

Fonctionnant en bandes X et Ka, les satellites offriront des performances accrues en termes de capacités de communication, de flexibilité et de résistance au brouillage afin de répondre aux futurs besoins des armées.